As-tu déjà eu l’impression de rentrer ou de te retrouver dans une boîte, tellement petite que tu en étouffes, tu te sens oppressé, bloqué ?  

Dernièrement, j’en parlais avec une amie.  Nous nous facilitions mutuellement avec les outils Access Consciousness que nous avons à notre disposition.  Et je lui parle de ma difficulté à « Être » les quelques derniers jours avant notre appel, lorsque je passe la porte du service des urgences.  Certes, je travaillais normalement, mais je me sentais bloquée, oppressée.  Comme si je perdais « aisance, joie et gloire ».  Gloire, dans le sens de l’abondance de la vie, l’abondance de vivre.

Et en parlant, je lui dis : « quand je rentre dans cette boîte »  pour parler de la Clinique.

Et toi, combien de fois utilises-tu le mot « boîte » pour l’endroit où tu travailles, la relation dans laquelle tu te trouves ?

Alors, qu’est-ce qui nous pousse à rentrer là-dedans ?

Si je prends l’exemple du travail.  Souvent, nous allons essayer de répondre aux attentes et aux projections des autres.  Surtout, nous évitons d’être totalement nous, la différence que nous sommes, pour ne pas recevoir de jugements ou d’envies.  Ce n’est pas tout, car pour correspondre au bon moule, non seulement nous abandonnons des parties de nous-même, mais nous mimétisons de surcroît les personnages que nous sommes censés être.

Nous enfilons un costume, et posons un masque qui correspond à celui de l’emploi tel qu’il est défini dans cette réalité.  Voici bien là plusieurs raison de ne pas se sentir à l’aise, un masque, un costume et une boîte.  Et bien, personnellement, j’ai besoin d’air, d’espace et là-dedans, je ne suis pas bien du tout.  Dès lors, mon choix est de me libérer de ces mimétismes, de ces costumes et masques.  Je choisis de rendre non significatif les murs de la boîte.  Je travaille à cet endroit, en étant beaucoup plus.

Et dans une relation, que se passe-t-il ?  Souvent, pour « entrer dans une relation », nous faisons comme « entrer dans la boîte ».  Répondre aux attentes et aux projections, se juger, se culpabiliser, abandonner petit à petit des parties de soi, et c’est juste un choix.  Nous croyons qu’il n’y a que cela de possible pour vivre à deux.  Dans une relation, le laisser-être l’autre est primordial.  Il ou elle me laisse être et je le ou la laisse être.  

Dans la création, il y a de cela aussi.  Dans quel placard ou boîte t’enfermes-tu pour ne pas être la brillance que tu es vraiment ?  A quel point peut-on vraiment brider sa créativité pour rester dans la norme, et correspondre à ce que les autres attendent de nous.

Et si nous parlions aussi des masques qui sont imposés actuellement dans bon nombre d’endroit.  Combien d’entre vous les ont rendus tellement significatifs qu’ils ont l’impression d’étouffer ?  Et si ce n’était qu’une impression ?  Je mets mon masque quand c’est requis, et ce pour plusieurs raison, les miennes.  Il est clair que je ne souhaite pas payer d’amende, ni faire pâtir un restaurateur ou propriétaire de mon non respect des consignes.  Je ne désire pas non plus faire peur à d’autre, du fait que parfois il m’arrive de tousser ou éternuer, d’autant plus que je travaille en milieu hospitalier.  En fait, je dois aussi vous avouer que je rends cela non significatif, à tel point que j’oublie souvent que je le porte.  Il ne m’empêche pas de respirer, de sentir, de parler, de rire.  Il n’empêche pas non plus de communiquer mon sourire, car mes yeux et mon corps sourient, mon énergie sourit. 

Non, rentrer dans une boîte, c’est en rendre les limites tellement significatives, leur donner tellement de structure et de forme que tu ne peux pas les dépasser et être au-delà de cela.  Pourtant, en physique quantique, nous apprenons que tout est empli de vide, d’énergie.  

Alors, quoi d’autre est possible ?  Que faudrait-il pour Être totalement soi, au-delà de toute limite ?

Et après tout cela, qu’est-ce que cela fait de « Sortir en Boîte » ?  Est-ce aussi faire comme les autres quand tu y es ?

La dernière des boîtes dans laquelle un corps entre est souvent le cercueil.  Par comparaison, en entrant dans une boîte, choisis-tu de mourrir à toi-même, à qui tu es, à ta vie ?

Personnellement, je choisis de vivre, d’Être hors de la boîte.  Et toi ?

Tout de la vie me vient avec aisance, joie et gloire®

Anick