Travailler sur soi ou marcher vers soi ?

Le simple verbe « Travailler » peut réveiller en nous certaines réticences, conscientes ou non, comme le dit la chanson « Travailler c’est trop dur » de Zachary Richard.

« Travailler, c'est trop dur et voler c'est pas beau

Demander la charité, c'est quelque chose j'peux pas faire

Chaque jour que moi je vis, on me demande comment je vis

Je dis que j'vis sur l'amour et j'espère de vivre vieux »

 

Et travailler sur soi semble encore plus difficile pour certain.

 

Et si nous arrêtions de parler de travail ?

Le développement personnel, ou peut importe comme vous le nommez, est pour moi un chemin vers l’Être que nous sommes sans les masques, sans les attentes, sans les jugements, sans les blessures.

Un chemin sur lequel nous avançons, chacun notre rythme, pour nous découvrir sous ce fatras d’implants, d’injonctions, de barrières, de masques, de costumes que nous utilisons pour justifier notre vie dans cette réalité.

Marcher sur un chemin, tout en conscience, c’est découvrir ce qui nous entoure, et se découvrir.

Chacun son chemin, il n’est pas question ici de mimétiser les autres, « voler c’est pas beau » dit la chanson.  Pas question de mettre le masque de l’un ou l’autre sage, gourou, etc…  Être Soi, c’est être l’Être que nous sommes vraiment, unique.

Voir autour de soi les fleurs, la beauté du paysage, tout comme les cailloux, ou parfois les déchets qui bordent le chemin nous ramène à nous, à l’intérieur. C’est voir notre beauté, notre valeur, et aussi nos points plus sombre, ce que nous refusons de voir.

Et si nous regardions nos ombres sans jugement et posions les questions simplement.

« Qu’est-ce que cela ?  Qu’en faire ?  Puis-je le changer ?

Qu’est-ce que ce défaut que je critique tant (et qui m’énerve encore plus quand je le vois chez les autres) ?  Puis-je l’enfermer comme dans une poubelle ?  Mais alors, le jour où je soulève le couvercle, ou si un autre le fait ?  Non, je continue à le regarder… que vais-je en faire ?  Tiens donc, de quoi est-il fait, d’où vient-il et que m’a-t-il permis de traverser ?  Je remonte encore plus loin.  Oh, merci, ce défaut que je jugeais tant, je l’ai mis en place pour éviter quelque chose, et maintenant je peux le transformer, le transmuter en quelque chose de différent. »

Comme de la « récup » en quelque sorte.  Vous voyez, ces personnes qui transforment en oeuvre d’art ce que la plupart vont considérer comme des détritus, celles et ceux qui donnent une seconde vie aux vieux objets.

  

Sur ce chemin, vous pouvez voir et reconnaître votre beauté, votre brillance, vos capacités.  Pas celles que vous copiez, que vous voulez montrer au monde avec des masques, non.  Votre vraie valeur, votre vraie beauté, votre sensibilité, votre vulnérabilité, celle que vous vous refusez de voir.  Vous reconnaître simplement, totalement, intégrer votre valeur, vos capacités.

 

Et vous continuez à marcher sur ce chemin.

Un jour, vous prenez conscience que vous pouvez changer les bordures du chemin, changer le paysage.  Comme celui qui sème des graines et les arrose. Les fleurs, les plantes poussent.  Quand vous laissez briller votre lumière, s’épanouir votre énergie, c’est comme une onde acoustique, qui traverse ce qui l’entoure, et qui peut modifier les choses, les autres.  Vous savez, cette énergie qui émane de vous.

Plus vous avancez sur ce chemin, parfois gravir l’une ou l’autre montagne, plus vous voyez le monde différemment, plus vous devenez conscient.  La conscience de faire partie d’un tout, d’être le tout, en connexion avec tout, et n’être q’une infime partie de cette unité.

 

Continuez à avancer, et tracez une route, devenez tel l’Hermite du tarot, éclairant le chemin.  Cette carte représente un vieil homme au sommet d’une montagne, en marche, tenant son bâton dans la main gauche (le chemin spirituel et les connaissances acquises sur soi) et une lanterne dans la main droite (sagesse, intelligence, conscience).  Il est prêt à partager sa sagesse et ses secrets à qui sera prêt à gravir la montagne, à emprunter ce chemin vers soi.

Plus nous avançons, plus nous devenons une invitation pour les autres.

C’est cela aussi l’alchimie de l’Être, avancer au plus haut et au plus profond de soi, nettoyer, transmuter et Être enfin toute la lumière que nous sommes, n’être rien et être tout, faire partie de tout, de l’unité et être une invitation au changement.

 

J’ai choisi de marcher vers moi, je ne travaille pas sur moi, je marche et plus j’avance, plus je m’allège, plus le chemin est alors aisé.

Aisé, mais pas toujours confortable en effet.  La conscience n’est pas confortable, et pourtant, elle nous offre tellement.

 

Il y a tant à dire, ….

Une autre fois probablement, ou lors d’un zoom

 

Gratitude tout simplement

 

Anick